L’Europe est loin de savoir ce qui va se passer ce 5 avril 1978, un film venu tout droit d’Amérique va changer beaucoup de choses, Saturday Night Fever – La Fièvre du samedi soir.
Alors que la folie du disco a envahi depuis plusieurs années les clubs, les radios et les disquaires des Etat-unis, il se fait de plus en plus insistant sur le vieux continent. Certains titres arrivent à traverser l’océan pour arriver en Angleterre et puis en France. Mais on est loin de la rapidité que l’on connait aujourd’hui. Plusieurs groupes et chanteurs avaient déjà leur succès, comme ABBA ou quelques titres de Boney M mais ce film à porter au grand public le disco avec ses rythmes et chorégraphie mais également avec le monde de la nuit et les problèmes qui y sont liés (drogue, violence, alcool et sex).
Au pays de l’Oncle Sam Saturday Night Fever est déjà sur les écrans depuis le mois de décembre et la bande originale caracole en tête des charts avec les incontournables Bee Gees. Mais ce film c’est surtout le témoignage de l’importance du disco dans la vie des jeunes américains de la classe ouvrière.
Ils travaillent la semaine pour pouvoir sortir le week-end et oublier les difficultés d’intégrations, le racisme et la violence journalière. Fini les golden 60’s !!
Sur fond de romance et de disco, c’est un vrai film de société qui va bousculer la vision du disco. En Europe c’est la musique qui va l’emporter. Mais aux Etat-Unis c’est surtout le mouvement disco qui va en prendre un coup. Drogue, sida et surtout l’utilisation abusive du disco a toutes les sauces vont diaboliser ce style de musique et cette jeune classe moyenne/ouvrière souvent noir, mexicain, italien ou autres. C’est peut-être là que le disco à commencer son déclin pour terminer dans la ville où là-même il avait pris ces lettres de noblesse à Chicago, le 12 juillet 1979, lors de ce rassemble surnommer « Disco Sucks » (mais c’est une autre histoire).
En extra, l’analyse du film par des critiques de cinéma français… à mourir de rire !!!